Chez les patients sans facteur de risque de réinfection, il n’y a pas nécessité de contrôle ultérieur. En revanche, chez les personnes présentant un risque de réinfection en raison de la persistance de comportements à risque (usagers de drogues actifs, comportements sexuels à risque), il est recommandé de surveiller la charge virale de façon régulière5,6,16,17 .

Les patients doivent être informés de la persistance des anticorps anti-VHC après guérison virologique2.



Chez les patients ayant une maladie hépatique sévère, le dépistage semestriel du carcinome hépatocellulaire (CHC) par échographie abdominale couplée au Doppler doit être maintenu, car le risque de CHC diminue après éradication virale mais ne disparaît pas5,19. Il est également recommandé de surveiller d’éventuelles varices œsophagiennes préexistantes au traitement5. Chez les patients sans maladie hépatique sévère, mais avec une comorbidité pouvant avoir un impact, il persiste un risque de progression de la fibrose malgré l’éradication virale5,18.

Les patients ayant des comorbidités hépatiques (consommation d’alcool à risque, syndrome métabolique) doivent continuer à bénéficier d’un suivi régulier, et une éducation à la santé adaptée doit leur être proposée2.



Il est également important de sensibiliser le patient à la prévention de la recontamination et potentiellement mettre en place des actions de réduction de risque lorsque cela est nécessaire (notamment pour les patients usagers de drogues par exemple)16



Faux : La positivité d’un TROD pour le dépistage du VHC témoigne de la présence d’anticorps anti-VHC, mais nécessite des tests supplémentaires pour déterminer le caractère actif de l'infection : test de confirmation par sérologie classique, quantification de la présence de l’ARN du VHC20,21.

Vrai : Les stratégies thérapeutiques actuelles utilisées contre l’infection chronique par le VHC permettent d’espérer plus de 95% de guérison virologique. En effet, les nouveaux traitements par AAD antiviraux à action directe, sont plus efficaces, mieux tolérés, et ont des durées de traitement plus courtes : 8 à 12 semaines dans la majorité des cas et plus rarement 16 à 24 semaines5,19.

Faux : Ni la poursuite de pratiques d’injection de drogues ni celle d’une consommation d’alcool ne doivent empêcher la mise en place d’un traitement contre l’hépatite C chronique5,6. En cas de comorbidités psychiatriques associées à l’hépatite C, une évaluation initiale puis un suivi psychiatrique ou psychologique adapté peuvent permettre de préserver toutes les chances de guérison du patient22.

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  1. HAS. Hépatite C : prise en charge simplifiée chez l’adulte. Fiche mémo. Mars 2019
  2. GRVS - Hépatite C : Renouvellement des stratégies en CAARUD et CSAPA. Manuel méthodologique de réduction des risques, de soutien au dépistage et d’accompagnement vers le soin. Mai 2018
  3. AFEF. Recommandations pour l’élimination de l’infection par le virus de l’hépatite C en France. Mars 2018.
  4. CNS – Rapport sur la prévention, le dépistage et le traitement de l’hépatite C chez les personnes détenues https://cns.sante.fr/rapports-et-avis/rapport-prisons-2020
  5. AFEF. Association Française pour l’Étude du Foie. Recommandations AFEF sur la prise en charge de l’hépatite C virale – mars 2017.
  6. Ministères des affaires sociales et de la santé. Prise en charge thérapeutique et suivi de l’ensemble des personnes infectées par le virus de l’hépatite C. Rapport de recommandations 2016. Sous la direction du Pr Daniel Dhumeaux et sous l’égide de l’ANRS et du CNS et avec le concours de l’AFEF.
  7. AFEF. Évaluation de la sévérité de la maladie hépatique pour initier le dépistage du carcinome hépatocellulaire au cours de l’hépatite C. Avis d’experts. Juillet 2015.
  8. HAS. Méthodes non invasives de mesure de la fibrose hépatique diagnostic de la cirrhose non compliquée (Actualisation). Décembre 2008.
  9. Castera L. Le Fibroscan : un nouvel outil pour l’évaluation non invasive de la fibrose au cours des maladies chroniques du foie. Hepato-Gastro 2007;14(2):90-98.
  10. JORF n°0116 du 19 mai 2011 page 8728 texte n° 16.
  11. JORF n°0116 du 19 mai 2011 page 8731 texte n°17.
  12. Vergniol A, De Ledinghen V. Diagnostic non invasif de la fibrose hépatique: modalités pratiques d’utilisation des marqueurs sanguins et du FibroScan. Gastroenterol Clin Biol. 2009;33:334-344.
  13. HAS, Actes et prestations ALD. Hépatite C chronique. Juillet 2017.
  14. Schreiber J, Moreno C. L’élastographie par Fibroscan : un outil simple et pratique pour évaluer la fibrose hépatique. 2016. La revue de la médecine générale. n°338.
  15. Echosens. L’examen non-invasif, rapide et indolore de votre foie…connaissez-vous le Fibroscan ?
  16. Grebely J, Robaeys G, Bruggmann P et al. Recommendations for the management of hepatitis C virus infection among people who inject drugs. Int J Drug Policy 2015;26:1028-38.
  17. European Association for the Study of the Liver - Recommandations sur le traitement de l'hépatite C - EASL 2020
  18. American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD), Infectious Diseases Society of America (IDSA). Recommendations for testing, managing, and treating hepatitis C. Updated: July 6, 2016, Changes made Septembre 16, 2016. www.hcvguidelines.org
  19. Pol S. L’hépatite C face au défi de la guérison. Rev Prat 2018; 68;269-75
  20. Haute Autorité de santé. Place des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) dans la stratégie de dépistage de l’hépatite C. Mai 2014. https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1615995/fr/ placedes-tests-rapides-d-orientation-diagnostique-trod-dans-lastrategiede-depistage-de-l-hepatite-c
  21. Chevaliez S. Tests de diagnostic rapides des hépatites virales : intérêts et limites. La Lettre de l’Infectiologue 2017;XXXII:98-102
  22. Lang JP, Lutz M, Benoit G, Michel L. Troubles psychiatriques et hépatite chronique C. La Lettre du Psychiatre 2011;VII;n° 3:80-4.

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