L’essentiel sur l’hépatite C1,2 



L’hépatite C est une infection virale entraînant à la fois une atteinte hépatique et extra-hépatique.
Le virus de l’hépatite C (VHC) peut être éliminé spontanément par l’organisme mais chez une majorité de personnes l’infection devient chronique au bout de 6 mois.
 
 
 
 
 
 


  


Définition1,2


L’hépatite C est une :

  • Maladie silencieuse, souvent asymptomatique
  • Maladie hépatique :
    • Les cellules hépatiques vont peu à peu être remplacées par un tissu cicatriciel : c’est la fibrose.
    • La fibrose peut évoluer vers une cirrhose, laquelle peut se compliquer par un cancer hépatique (CHC : carcinome hépatocellulaire).

Symptômes1


Même si l’infection par le VHC est dans la majorité des cas asymptomatique, elle peut tout de même entraîner des symptômes qui ne sont pas spécifiques notamment une fatigue importante et prolongée1,3.
Elle peut également être associée à des manifestations extra-hépatiques telles que3

  • Des troubles anxieux (irritabilité, incapacité à se reposer, insomnie,…),
  • Des troubles dépressifs (tristesse, pleurs inexpliqués, idées noires ou suicidaires…),
  • Des douleurs des os et/ou des articulations,
  • Des problèmes cutanés,…

  


Principaux facteurs d’aggravation de la fibrose hépatique4


Âge élevé au moment de la contamination

Surpoids et troubles métaboliques

Co-infections VIH/VHC, VHB/VHC

Sexe masculin

Consomation d’alcool, tabac et/ou cannabis

Infection par le génotype 3




Les chiffres en France

En France, en 2019, 100 600 personnes étaient porteuses chroniques du virus dont certaines ne seraient pas encore dépistées6.


Qui est le plus concerné ?


Une étude de Santé Publique France portant sur 6 931 sujets atteints d'hépatite C chronique a montré que la prévalence de cette dernière chez les 46-75 ans est plus de 6 fois supérieure à celle des 18-45 ans dans la population générale. De plus, la prévalence est également plus de 6 fois supérieure chez les personnes avec un niveau d ‘étude inférieur au Baccalauréat ou avec des revenus mensuels bas7.

Les chiffres clés sur cette population :

  • Séroprévalence du VHC chez les usagers de drogues: 44%, ce qui est 50 fois supérieur à la séroprévalence en population générale (0,89%)8,9.
  • 70% des nouvelles contaminations annuelles par le VHC concernent les UD4.
  • 8 UD/10 exposés au VHC développent une hépatite C chronique10.
  • 64% des usagers ayant pratiqué au moins 1 fois une injection ont été en contact avec le VHC8.
  • L'infection par le VHC est l'une des 1ères causes de mortalité chez les UDI (Usagers de Drogues par voie Intraveineuse)8.
  • Une fibrose sévère est retrouvée chez 15% des UD, favorisée par la présence de facteurs de risque contribuant à sa progression (comme l'âge, l'obésité ou l'insulinorésistance par exemple)10.

Les chiffres clés sur cette population :

  • Prévalence du VHC dans cette population : 6 à 7%. Cette prévalence pourrait être plus élevée chez les patients souffrant de pathologies mentales chroniques sévères : schizophrénie, troubles bipolaires8.
  • Des troubles neuropsychiatriques / neurocognitifs accompagnent l’infection chez près de 50% des patients infectés par le VHC (indépendamment de la sévérité de la maladie et des taux de réplication du virus)8.
  • 1/4 des patients atteints d’hépatite C chronique présentent une dépression (x1,5 à 4,0 fois la population générale)11.

Les chiffres clés sur cette population :

  • Séroprévalence du VHC en milieu carcéral: 4,8%; soit 5 à 6 fois plus d'infections qu'en population générale5.

Les chiffres clés sur cette population :

  • Prévalence de l'hépatite C chronique au sein de la population migrante: 1,8% à 3,1%21.

  


Le virus de l’hépatite C se transmet par contact avec le sang d’une personne infectée.
Actuellement, l’usage de drogues par voie intraveineuse est le principal mode de contamination, mais le contact avec du sang infecté peut se produire dans d’autres circonstances :



PRINCIPAL MODE DE CONTAMINATION

Partage de matériel de consommation de drogues
Voies intraveineuse et nasale (seringue, cuillère, filtre, paille …), voie fumée (pipe à crack).


Tatouage ou piercing
Réalisé avec du matériel contaminé, non stérile

Relations sexuelles en présence de sang 
Règles, lésions des muqueuses, blessures, rapports traumatiques …

Partage d’objets de toilette ayant été en contact avec le sang
Rasoir, coupe-ongles, brosse à dents …

Mère/enfant 
Risque de transmission de la mère à l’enfant de 5%, qui dépend de la charge virale, 20 à 30% en cas de co-infection VIH/VHC15

Exposition accidentelle au sang

Piqûre du personnel soignant lors de la réalisation d’un acte médical

Soins médicaux
Transfusion de sang ou de produits dérivés avant 1992 (mode de transmission rarissime aujourd’hui)1