Évaluation globale1
- L’échelle de Hoehn et Yahr (1967) évalue la sévérité globale de la maladie de Parkinson selon 5 stades.
- Celle ci est peu sensible mais permet un classement fiable des patients.
Stade 0 | Pas de signes parkinsoniens | ||||
Stade I | Signes unilatéraux n’entraînant pas de handicap dans la vie quotidienne | ||||
Stade II | Signes à prédominance unilatérale entraînant un certain handicap | ||||
Stade III | Atteinte bilatérale avec une certaine instabilité posturale, malade autonome | ||||
Stade IV | Handicap sévère mais possibilité de marche, perte partielle de l’autonomie | ||||
Stade V | Malade en chaise roulante ou alité, n’est plus autonome |
Évaluation globale1
Ce sont des échelles qui permettent de mesurer les conséquences de la maladie de Parkinson sur les activités de la vie quotidienne :
- L’échelle de Schwab et England qui cote le handicap du patient de 0% (alité, troubles végétatifs) à 100% (totalement indépendant).
- La PDQ-39 (Parkinson Disease Questionnaire) teste 39 items sur 8 dimensions (mobilité, activités de la vie quotidienne, bien-être affectif, gêne psychologique, soutien social, troubles cognitifs, communication, inconfort physique). La PDQ-39 est fiable et validée. Elle est spécifique de la maladie et sensible aux changements.
- La PDQ-8 est sa déclinaison dans une forme abrégée : elle utilise les 8 items les plus représentatifs de la PDQ-39.
La MDS-UPDRS (Movement Disorder Society sponsored revision of the Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) est la version révisée de l’UPDRS par la Movement Disorder Society (MDS).
Cette échelle comporte plusieurs sections utilisables séparement2 :
Les fonctions cognitives1
- Le MMS (Mini Mental State), en complément de l’UPDRS, succincte dans sa partie I sur ce plan, est simple, fiable et reproductible.
- Le Mattis est préférée au MMS pour l’exploration des déficits cognitifs sous-cortico frontaux.
L’état psychique1
Il existe des échelles spécifiques pour évaluer l’état psychique du patient sur la dépression (échelle de dépression d’Hamilton, échelle MADRS), l’anxiété (échelle d’anxiété d’Hamilton), l’apathie (échelle d’apathie de Starkstein)…
- L’échelle de dépression d’Hamilton comporte 17 items qui évaluent les symptômes psychologiques et végétatifs de la dépression, le score varie de 0 à 52 points.
- L’échelle MADRS (Mongomery and Asberg Depression Rating Scale) plus adaptée car moins faussée par les symptômes parkinsoniens. Elle est fiable, validée et sensible. Elle comprend 10 items cotés de 0 (normal) à 6 (perturbations maximales).
Les fluctuations motrices et dyskinésies1,4
La section IV de l'UPDRS permet une évaluation des complications du traitement, à savoir les fluctuations motrices et les dyskinésies. Cette évaluation, reposant en grande partie sur l'interrogatoire du patient, reste cependant subjective. Pour une évaluation plus complète et objective des dyskinésies, il existe d'autres échelles plus spécifiques dont l'échelle unifiée d'évaluation des dyskinésies (UDysRS).
Les symptômes non moteurs5,6
- Le score NMSS (Non-Motor Symptoms Scale) est une échelle d’évaluation des symptômes non moteurs composée de 30 items couvrant 9 domaines (cardiovasculaire, fatigue/sommeil, humeur/cognition, problèmes de perception, attention/mémoire, gastro-intestinal, urinaire, fonction sexuelle et divers).
- Le score PDSS (Parkinson’s Disease Sleep Scale) est une échelle d’évaluation des troubles du sommeil dans la maladie composée de 15 items et cotée de 0 (le plus de troubles) à 150 (le moins de troubles).